En 2004, le gouvernement Raffarin avait déjà instauré la suppression d’un jour férié en transformant le Lundi de Pentecôte en une journée de solidarité. Cette mesure avait pour but de créer un fonds spécial destiné à soutenir les personnes âgées et handicapées, en réponse à la canicule meurtrière de 2003. L’initiative a permis de générer près de 3 milliards d’euros par an, contribuant ainsi à l’amélioration de la prise en charge des populations vulnérables. Aujourd’hui, face à des finances publiques tendues, le gouvernement envisage de renouveler cette stratégie en supprimant un autre jour férié afin de renflouer les caisses de l’État. Bien que rapide à mettre en place, cette mesure soulève des interrogations sur sa justesse et son impact.
De nombreux observateurs jugent cette décision inéquitable, redoutant que les sacrifices pèsent, une fois de plus, sur les épaules des salariés. Alors que certains responsables politiques bénéficient d’augmentations de salaire prétextant l’ajustement à l’inflation, les travailleurs sont appelés à contribuer davantage. Ce déséquilibre renforce le sentiment d’injustice sociale et incite à s’interroger sur d’autres pistes à explorer pour réduire les dépenses publiques, telles que la diminution des dépenses non prioritaires ou la remise en question des privilèges accordés à certaines catégories.
La population ressent de plus en plus la pression fiscale sans voir d’améliorations tangibles dans son quotidien. Malgré un niveau de prélèvements record, la dette publique continue de croître, et les services publics, tels que la santé et l’éducation, se dégradent. Les hôpitaux manquent de financement, les soignants travaillent en sous-effectif et les coupes budgétaires affaiblissent l’école publique. Cette situation amène beaucoup à se demander comment leurs impôts sont réellement utilisés. La perspective d’une nouvelle suppression de jour férié pourrait être perçue comme la mesure de trop, accentuant une lassitude générale envers des efforts exigés sans réels résultats.
