En matière de géopolitique, les événements sont souvent bien plus complexes qu’il n’y paraît. Les missiles longue portée que l’Ukraine tire actuellement en profondeur sur le territoire russe ne changeront pas le cours de la guerre. Mais la réponse russe à ces missiles longue portée pourrait changer le cours de la guerre. Espérons que les Russes feront preuve de retenue, car ils ne se rendront peut-être même pas compte qu’ils sont pris au piège.
À peine deux jours après que Joe Biden ait donné son feu vert, l’Ukraine a tiré mardi six missiles ATACMS en profondeur sur le territoire russe …
L’Ukraine a frappé un arsenal d’armes russes avec des missiles ATACMS de fabrication américaine qu’elle a tirés à travers la frontière pour la première fois, selon deux responsables américains, lors d’une escalade majeure au 1000e jour de guerre.
L’attaque survient deux jours seulement après que l’administration Biden ait donné le feu vert à Kiev pour utiliser les armes américaines à longue portée contre des cibles en Russie.
Les Russes possèdent de loin les systèmes anti-missiles les plus sophistiqués de toute la planète, et ils ont pu abattre cinq missiles et endommager le sixième avant qu’il n’atteigne sa cible…
Mardi à 03h25 heure locale (19h25 heure de l’Est), l’Ukraine a tiré six missiles balistiques sur une base de Briansk, a indiqué le ministère russe de la Défense. Des missiles ATACMS de fabrication américaine ont été utilisés lors de l’attaque.
Les défenses aériennes russes ont déclaré avoir abattu cinq missiles et qu’un autre avait été endommagé. Des fragments du missile endommagé sont tombés sur le territoire d’une installation militaire, provoquant un incendie qui a depuis été éteint. Il n’y a eu ni victime ni dégât.
Comme il n’y a eu ni victimes ni dégâts, les Russes ne devraient pas ressentir le besoin de répondre à cette frappe particulière.
Mais que va-t-il se passer la prochaine fois ?
Et comment réagiront-ils lorsque les villes russes commenceront à être prises pour cible ?
Après l’attaque, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a souligné que les Ukrainiens ne peuvent pas utiliser ces systèmes de missiles de haute technologie sans l’aide des États-Unis…
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a répondu à l’attaque en accusant l’Occident de vouloir aggraver le conflit.
« Le fait que les missiles ATACMS aient été utilisés à plusieurs reprises ce soir dans la région de Briansk est bien sûr un signal que les Occidentaux veulent une escalade. Et sans les Américains, il est impossible d’utiliser ces missiles de haute technologie », a déclaré M. Lavrov lors d’une conférence de presse au sommet du G20, selon des propos rapportés par Tass et traduits par Google.
Pour les Russes, lorsque des missiles ATACMS sont tirés sur leur territoire, il s’agit d’une attaque conjointe de l’Ukraine et des États-Unis.
Et on nous prévient que les Russes pourraient utiliser des armes nucléaires en réponse.
Mardi, Vladimir Poutine a signé un document qui met à jour la doctrine nucléaire officielle de la Russie…
Le Kremlin a mis en garde à plusieurs reprises l’Occident contre le fait de laisser l’Ukraine utiliser ses armes de longue portée pour attaquer directement la Russie. Moscou a mis la barre plus haut mardi lorsque le président russe Vladimir Poutine a signé un décret approuvant sa doctrine nucléaire actualisée, modifiant les paramètres sur lesquels la Russie peut utiliser des armes nucléaires.
Le timing de cette signature devait servir de signal.
Selon ce document, la Russie se réserve le droit d’utiliser des armes nucléaires en cas d’attaque de missiles « par tout État non nucléaire avec la participation ou le soutien d’un État nucléaire » …
« Vous pourrez lire les paragraphes vous-mêmes, mais en général, il est également indiqué que la Fédération de Russie se réserve le droit d’utiliser des armes nucléaires en cas d’agression avec l’utilisation d’armes conventionnelles contre elle ou la République de Biélorussie, ce qui crée une menace critique pour la souveraineté ou l’intégrité territoriale », a déclaré M. Peskov aux journalistes.
« Toute agression contre la Fédération de Russie par un État non nucléaire avec la participation ou le soutien d’un État nucléaire est considérée comme une attaque conjointe. »
C’est clairement dirigé vers nous.
Les Russes tentent de nous avertir que nous sommes dangereusement proches de déclencher une guerre nucléaire.
Un responsable militaire russe suggère même que le Royaume-Uni pourrait être la première cible …
Andrey Gurulev, général réserviste de l’armée russe, député et propagandiste télévisuel pro-Poutine, a mis en garde contre une frappe nucléaire à grande échelle contre la Grande-Bretagne.
« Il y a des cibles individuelles qui peuvent être touchées par des frappes d’avertissement démonstratives », a-t-il déclaré.
« Le premier candidat à se voir imposer une matraque nucléaire… c’est le Royaume-Uni. »
Je ne suis pas d’accord.
Si les Russes décident d’utiliser des armes nucléaires, l’Ukraine sera probablement la première cible.
Si les villes russes étaient touchées par des missiles à longue portée, les Russes seraient très tentés de répondre en frappant l’Ukraine avec une arme nucléaire tactique.
Bien sûr, l’administration Biden a déjà fortement laissé entendre que si les Russes utilisent des armes nucléaires tactiques en Ukraine, nous répondrons en utilisant également des armes nucléaires tactiques en Ukraine.
Cela signifierait une guerre totale entre les États-Unis et la Russie, et c’est précisément ce que souhaitent les Ukrainiens, car cela leur donne la meilleure chance de gagner réellement le conflit.
Et pourrait-ce être exactement ce que souhaite l’élite mondiale ?
Lorsqu’il a appris que l’Ukraine avait reçu le feu vert pour lancer des missiles à longue portée sur la Russie, Alex Soros était absolument ravi…
This is great news! https://t.co/RA4jD4w4ZR
— Alex Soros (@AlexanderSoros) November 17, 2024
The Economist vient de publier ses perspectives pour 2025, et il semble penser que la guerre en Ukraine sera un thème majeur au cours de l’année à venir.
Si l’élite mondiale peut déclencher une guerre directe entre les États-Unis et la Russie avant l’entrée en fonction de Donald Trump, il pourrait devenir presque impossible pour lui de l’arrêter une fois qu’il sera à la Maison Blanche.
Car ce n’est pas seulement la gauche qui souffre actuellement d’une grave « fièvre guerrière ». De nombreux membres républicains éminents du Congrès souffrent eux aussi d’une grave « fièvre guerrière ». Par exemple, pensez à ce que Mitch McConnell vient de dire …
Le chef de la minorité au Sénat américain, Mitch McConnell, a vivement critiqué l’administration Biden pour avoir tardé à annoncer sa décision d’autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles à longue portée pour frapper des cibles en Russie. Mitch McConnell a déclaré que l’administration nourrissait ce qu’il a qualifié de craintes « infondées » d’une « escalade ».
McConnell a déclaré avec précision : « L’histoire enregistrera l’hésitation, l’indécision et la lâcheté comme les caractéristiques de la politique ukrainienne de cette administration depuis le début. »
Les néoconservateurs veulent cette guerre et ils sont convaincus que les Russes ne tireront jamais de missiles nucléaires sur les États-Unis.
En fait, presque tout le monde à Washington DC semble penser que les Russes bluffent.
Mais s’ils bluffent, pourquoi ont-ils commencé à « produire en série des abris anti-bombes mobiles » ?…
La Russie a commencé la production en série d’abris anti-bombes mobiles capables de protéger contre diverses menaces, notamment les ondes de choc et les radiations d’une explosion nucléaire.
L’institut de recherche du ministère des Situations d’urgence a déclaré que l’abri « KUB-M » pourrait offrir une protection pendant 48 heures contre ces risques et d’autres risques naturels et artificiels.
Je me rends compte que beaucoup de gens n’y croient pas, mais la vérité est que les Russes sont très sérieux au sujet de la guerre nucléaire.
Comme je l’ai expliqué dans mes livres , les Russes savent qu’il n’y a pas de vainqueur dans une guerre nucléaire. Mais ils comprennent aussi que celui qui attaquera le premier aura les meilleures chances de survivre à une guerre nucléaire si celle-ci devient inévitable.
De nombreux responsables américains supposent que, puisque nous ne lancerions jamais une première frappe, les Russes ne le feraient pas non plus.
C’est une erreur tragique.
Si nous continuons à franchir les lignes rouges établies par les Russes, nous finirons par découvrir qu’ils ne bluffaient pas du tout.
Source: theeconomiccollapseblog
« …le feu vert à Kiev pour utiliser les armes américaines à longue portée contre des cibles en Russie. … »
Il semblerait que la Russie ait riposté avec un VRAI missile « longue portée » RS-26 tiré depuis la région de l’Astrakan sur divers usines du complexe militaro-industriel de Dniepropetrovsk.
La fusée est un missile hypersonique avec 6 têtes, chacune comportant 6 sous-missiles.
Ces missiles sont normalement équipés de têtes nucléaires, mais en l’occurence, la Russie a envoyé un dernier avertissement avec des têtes neutres.
Seule l’énergie cinétique provoquée par l’impact à très haute vitesse des têtes ont provoqué la destruction des cibles visées non-pas de 300 ou 600 km, mais de 6000 km de distance.
Il s’agissait entre-autres équipements visés, d’une usine de moteurs de fusées du temps des soviétiques, autrefois un fleuron de la technologie des fusées pour toute l’URSS.
Une petite vidéo pour la route?
https://vk.com/video-31371206_456276250?ref_domain=topcor.ru
Et encore une autre (au diable les varices):
https://vk.com/video-31371206_456276247?ref_domain=topcor.ru
J’espère que l’otan aura une meilleure compréhension de ce qu’est « un missile longue portée » car je pense qu’il s’agissait là du tout dernier avertissement.