Le 15 avril 2025, Nvidia a annoncé une charge exceptionnelle de 5,5 milliards de dollars, conséquence directe des nouvelles restrictions américaines sur l’exportation de ses puces H20 vers la Chine. Ces puces, conçues spécifiquement pour le marché chinois afin de respecter les limitations précédentes, sont désormais soumises à une licence d’exportation obligatoire, imposée sans délai par l’administration Trump. Cette mesure vise à empêcher leur utilisation dans des superordinateurs chinois, notamment à des fins militaires .
La réaction des marchés ne s’est pas fait attendre : l’action de Nvidia a chuté de plus de 6 % en post-marché, entraînant une baisse de 2 % des futures du Nasdaq . Cette décision affecte également les fournisseurs asiatiques de Nvidia, tels que Samsung et TSMC, dont les actions ont enregistré des pertes significatives.
Une guerre technologique aux répercussions mondiales
Cette interdiction marque une escalade majeure dans la guerre technologique entre les États-Unis et la Chine. En réponse, la Chine a exprimé sa détermination à ne pas céder face aux pressions américaines, tout en appelant au dialogue . Cependant, les tensions persistent, et la possibilité d’une riposte chinoise, notamment par des restrictions sur les exportations de terres rares, essentielles à la fabrication de composants électroniques, est envisagée.
Par ailleurs, les entreprises chinoises, telles que Huawei, pourraient bénéficier de cette situation en renforçant leur position sur le marché des puces IA. Les analystes estiment que cette interdiction pourrait accélérer le développement de solutions alternatives chinoises, réduisant ainsi la dépendance à l’égard des technologies américaines .
Vers une fracture économique mondiale
La situation actuelle suggère un découplage progressif entre les économies américaine et chinoise. Les entreprises internationales pourraient être contraintes de choisir leur camp, adaptant leurs chaînes d’approvisionnement et leurs normes technologiques en fonction de leur marché principal. Ce phénomène pourrait entraîner une duplication des infrastructures, augmentant les coûts de production et ralentissant l’innovation.
De plus, la remise en question du dollar en tant que monnaie de référence mondiale est évoquée. La Chine, par exemple, accélère le développement de son yuan numérique, tandis que les BRICS envisagent la création d’une monnaie commune pour réduire leur dépendance au dollar. Ces initiatives pourraient redéfinir l’équilibre économique mondial.
Conclusion : l’or, une valeur refuge incontournable
L’affrontement technologique entre les États-Unis et la Chine ne montre aucun signe d’apaisement. Les répercussions sur les marchés financiers, les chaînes d’approvisionnement et l’économie mondiale sont déjà perceptibles. Dans ce contexte, l’or s’impose comme une valeur refuge, offrant une protection contre l’inflation, les crises économiques et les incertitudes géopolitiques.