Si vous pensiez que les responsables dans le monde entier pouvaient imprimer, emprunter et dépenser de l’argent sans vraiment s’inquiéter du lendemain, et qu’il n’y aurait aucune conséquence, vous vous mettiez le doigt dans l’œil. Depuis le début de la pandémie, nous avons été témoins de la plus grande frénésie de création de billets de l’histoire du monde. Bien sûr que cela allait un jour ou l’autre poser de très graves problèmes. Il est même évident que cela allait provoquer une inflation hallucinante. Mais soyons sérieux un instant, c’était une évidence et n’importe quel individu avec un minimum de bon sens était capable de s’en rendre compte. Lorsque la valeur de l’argent n’est adossée à rien, le fait de d’imprimer toujours plus est très tentant pour tous ceux qui sont au pouvoir. Mais comme l’histoire l’a souvent démontré et de manière récurrente, imprimer autant d’argent à partir de rien, a pratiquement toujours mené à la même tragédie.
Dans notre cas présent, ce seront les personnes les plus pauvres de la planète qui souffriront le plus, comme toujours.
SelonBloomberg, les prix des aliments de base ont déjà commencé à augmenter considérablement dans le monde entier…
Les prix des denrées alimentaires dans le monde augmentent et bien sûr au pire moment.
En Indonésie, le tofu coûte 30% plus cher qu’en décembre. Au Brésil, le prix des haricots rouges de base est en hausse de 54% par rapport à janvier dernier. En Russie, les consommateurs paient 61% de plus pour le sucre si l’on compare avec l’année dernière.
Et comme Albert Edwards l’a souligné, l’inflation annuelle des céréales a atteint 20%, ce qui représente « la plus forte hausse annuelle depuis ma mi-2011, lorsque le printemps arabe était en plein essor ! »
Si les prix continuent d’augmenter ainsi, ce n’est qu’une question de temps avant de voir des émeutes relatives à la famine généralisée dans le monde.
En expliquant pourquoi cela se produit de cette façon, Bloomberg a obtenu la moitié de la bonne réponse…
Les marchés émergents ressentent pleinement la douleur de la flambée des coûts des matières premières, comme d’ailleurs les matières premières, le pétrole ou le cuivre et les céréales, sont poussés à la hausse. Est-ce que certains imaginent vraiment une véritable reprise économique post-Covid-19, digne des années folles après toutes ces politiques monétaires ultra souples ?
Non, il n’y aura certainement pas de reprise économique post pandémie comme dans les années 20 !
C’est un fantasme total et complètement irréaliste.
Mais il est tout à fait vrai que nous avons vu des politiques monétaires ultra souples partout dans le monde. Depuis l’époque de la République de Weimar, nous n’avons rien vu de tel dans le monde industrialisé.
Alors que la masse monétaire mondiale continue de croître à un rythme effrayant, d’autres facteurs pèseront très lourdement sur la production alimentaire mondiale.
Par exemple, l’autre jour, j’ai écrit un article sur les hordes de criquets qui ravagent actuellement l’Afrique de l’Est, et maintenant l’Arabie saoudite est également durement impactée…
Des images horribles montrent un essaim de criquets remplissant le ciel dans la ville de Mahayil, dans la région d’Asir en Arabie saoudite.
Dans un clip cauchemardesque, filmé par quelqu’un debout dans la rue le 23 février, les criquets tournent autour de leur tête comme un nuage noir qui tourbillonne partout au-dessus des maisons.
Lorsque la caméra est tournée à 360 degrés, il devient clair que les bâtiments à proximité sont tous complètement entourés d’insectes voraces et ce, à perte de vue.
Le chef du Programme alimentaire mondial des Nations Unies a déclaré publiquement qu’il y aurait des famines qui dépasseront l’entendement en 2021. Mais chez nous, aux Etats-Unis, beaucoup de gens ne prennent pas ces avertissements au sérieux car nous avons encore beaucoup de nourriture dans tous nos magasins.
Et jusqu’à présent, l’inflation alimentaire dans ce pays n’a pas été trop prononcée.
Mais nous voyons une inflation folle se manifester par d’autres moyens. Vous n’allez pas me croire, mais une carte avec les photos inédites du joueur de basket-ball, Luka Doncic vient d’être vendue pour une valeur de, 4,6 millions de dollars…
Son prix est de 4,6 millions de dollars, cette carte de basket-ball la plus chère et jamais vendue est une carte de la nouvelle recrue signée par Luka Doncic avec le patch NBA Logoman d’un maillot des Dallas Marvericks usé par le jeu.
Le collectionneur Nick Fiorello a acheté la carte le 28 février, qui est la deuxième de tous les temps en cartes de sport après une carte Topps Mickey Mantle de 1952 qui s’est vendue à 5,2 millions de dollars. Elle a d’abord été vendue pour 2,8 millions de dollars en avril 2018. Elle est ensuite devenue la plus grande vente connue de tous les temps en janvier 2021 lorsque Rob Gough l’a acheté pour 5,2 millions de dollars, selon actionnetwork.com.
Quand j’étais gamin, j’adorais collectionner ces fameuses cartes de sport.
Si j’avais su ça, j’aurais mieux fait continuer à développer mes collections de cartes comme mon passe-temps préféré.
Encore plus bizarre, il y a eu un clip de 10 secondes qui vient d’être vendu pour 6,6 millions de dollars…
En octobre 2020, le collectionneur d’art basé à Miami, Pablo Rodriguez-Fraile a dépensé près de 67 000$ pour une œuvre vidéo de 10 secondes qu’il aurait pu regarder gratuitement en ligne. La semaine dernière, il l’a vendu 6,6 millions de dollars.
La vidéo de l’artiste numérique Beeple, de son vrai nom Mike Winkelmann, a été authentifiée par Blockchain, qui sert de signature numérique pour certifier à qui elle appartient et qu’il s’agit de l’œuvre originale.
Pourquoi est-ce que quelqu’un dépenserait-il plus de 6,6 millions de dollars pour un clip vidéo qui peut être visionné en ligne gratuitement ?
Cela n’a aucun sens rationnel du tout, mais c’est ce qui peut arriver dans un environnement hautement inflationniste.
Tout l’argent que nos autorités ont créé doit aller quelque part, et l’un des endroits où cet argent a été dépensé, a été dans les crypto monnaies.
Ce qui est arrivé cette année, c’est le prix du Bitcoin qui était d’un peu moins de 30 000$ et maintenant, au moment où j’écris cet article, il se situe à 49 160$.
Si vous avez bien investi dans le Bitcoin et d’autres crypto monnaies, je profiterais de ces pris extrêmement élevés tant que vous le pouvez encore.
A tout moment, les gouvernements du monde entier peuvent décider de les sévir et le procureur général de New York, Letitia James, nous a rappelé ce fait lundi…
Le procureur général de New York, Letitia James, a envoyé lundi un avertissement cinglant aux investisseurs de l’industrie sur les dangers des crypto monnaies.
« Nous envoyons un message clair à l’ensemble de l’industrie : soit vous respectez les règles, soit nous vous bloquerons », a-t-elle déclaré dans un communiqué de presse.
A mesure que les conditions dans ce pays continuent de se détériorer, il y aura éventuellement un énorme changement dans la demande.
Lorsque les choses vont vraiment mal, les gens ne seront pas tellement intéressés par les objets de collection et les investissements spéculatifs. Au lieu de cela, il y aura une demande énorme de nourriture, de produits de base, de terres agricoles et d’autres actifs essentiels.
Je souhaite vraiment que nos dirigeants ne détruisent pas la valeur du dollar américain, mais c’est pourtant la voie qu’ils ont choisie.
Alors dorénavant, nous en subirons tous les conséquences et je peux vous dire qu’elles ne seront pas faciles à vivre.
Source: theeconomiccollpaseblog
A l’attention des lecteurs du site BusinessBourse
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