Le marché du travail a reculé de 3500 emplois le mois dernier au Nouveau-Brunswick. Le taux de chômage a dépassé à nouveau la barre symbolique du 10 % en juin pour atteindre 10,8 %, selon les plus récentes données de Statistique Canada dévoilées vendredi.
La province a perdu 2500 emplois à temps plein et 1000 emplois à temps partiel de mai à juin pour une baisse totale de 3500 emplois. Il s’agit du deuxième mois consécutif durant lequel le Nouveau-Brunswick a perdu des emplois.
La population active (les travailleurs ou les chômeurs à la recherche d’un emploi) a connu une croissance de 1500 individus.
Le marché néo-brunswickois de l’emploi est aussi en plus mauvais état qu’à la même époque l’an dernier. Le taux de chômage était alors de 9,4 % et la province comptait 6300 travailleurs de plus.
La hausse de taux de chômage en juin est «significative», selon l’analyste Vincent Ferrao de Statistique Canada, même si la situation «n’a pas beaucoup changé» par rapport à l’an dernier.
L’emploi est presque resté inchangé au pays en juin. Le taux de chômage au Canada s’est maintenu à 6,8 % pour le cinquième mois d’affilée.
L’emploi a également reculé au Québec alors qu’il a augmenté en Colombie-Britannique et à Terre-Neuve-et-Labrador.
Au lieu du premier ministre ou du ministre, c’est la chef des relations avec les entreprises du Conseil de l’emploi, une fonctionnaire, Susan Holt, qui a commenté les données de Statistique Canada.
Même si la baisse mensuelle du nombre de travailleurs n’est «pas une bonne nouvelle», Mme Holt est davantage préoccupée par le portrait des douze derniers mois.
«La situation n’est pas positive si l’on compare juin 2014 à juin 2015. Nous avons perdu des emplois au Nouveau-Brunswick et ça nous inquiète sérieusement.»
Le conseil travaille avec acharnement afin de renverser cette tendance, «mais on ne va pas voir de résultat demain», mentionne Susan Holt.
Les libéraux avaient promis durant la campagne électorale de créer «plus de 5000 nouveaux emplois au cours de (la) première année» après son élection.
Depuis le mois d’octobre, le Nouveau-Brunswick a plutôt perdu des milliers d’emplois, mentionne le chef de l’opposition progressiste-conservatrice, Bruce Fitch.
«Le premier ministre Brian Gallant a promis 5000 emplois durant la campagne électorale. Il lui en manque maintenant 8800 parce que 3800 emplois ont été perdus depuis son élection.»
Selon les données de Statistique Canada consultées par l’Acadie Nouvelle, la province comptait 3600 emplois de moins en juin par rapport à octobre. Les libéraux ont pris le pouvoir le 22 septembre.
Le premier ministre Gallant a indiqué après les élections que sa promesse ne signifiait pas nécessairement un résultat «net» de 5000 emplois une fois calculés les emplois perdus. Une explication que n’avale pas le leader par intérim des conservateurs.
«Quand nous étions au gouvernement, Brian Gallant parlait d’emplois nets pour évaluer notre travail. Il disait “vous faites du mauvais travail, regardez toutes ces pertes d’emplois”. On devrait évaluer son travail de la même façon depuis qu’il est pouvoir. Et ça va de mal en pis.»
Source: acadienouvelle