Nous avons beaucoup parlé du spectre inflationniste. Malgré que la Fed nous assure de ne pas nous inquiéter, car pour elle la hausse des prix que nous observons tous ne serait que transitoire. Mais certaines personnes sont en effet inquiètes. Prenez par exemple un ancien directeur général de la Banque JP Morgan qui vient de mettre en garde contre l’inflation et se rallie au point de vue de Peter Schiff selon lequel la banque centrale est impuissante à la combattre.
Et nous assistons à une hausse des prix de partout, se propageant des marchandises que l’on peut acheter à l’épicerie du coin jusqu’à la station-service. Même les chiffres du gouvernement montrent des signes avant-coureurs. Mais comme l’explique Peter Schiff dans cet entretien vidéo avec Jay Martin, c’est probablement encore pire que ce que nous pensons, car le gouvernement travaille sur les chiffres lorsqu’il calcule l’indice des prix à la consommation (IPC).
Les hausses mensuelles de l’IPC au cours du premier trimestre montrent une tendance à la hausse. L’IPC en janvier était en hausse de 0,3%. Il était en hausse de 0,4% en février. Et maintenant, il a augmenté de 0,6% en mars. Ce qui équivaut en tout à une augmentation de 1,013% au premier trimestre seulement. La question c’est: Est-ce que cela reflète vraiment le niveau réel d’inflation ? Peter ne le pense pas.
Le gouvernement modifie toujours ses méthodes de calcul, qu’il s’agisse du PIB, de l’inflation ou du chômage. Et ils modifient toujours les chiffres afin de sortir un meilleur résultat lors de la publication. »
Imaginez si les élèves d’une école avaient la possibilité de modifier les paramètres selon lesquels ils ont été notés ou la méthodologie utilisée par l’enseignant pour calculer leurs notes.
Est-ce que cela vous surprendrait si tout d’un coup quelqu’un obtenait sans travail supplémentaire plus de A et de B et moins de C et de D ? Le gouvernement veut toujours voir les choses de manière positive, comme la croissance économique, ainsi que les données moins joyeuses, comme le chômage ou l’inflation. Donc, ils veulent toujours trouver de nouvelles méthodes de calcul afin d’atténuer les mauvais chiffres ou d’enjoliver les bons chiffres »
L’IPC est calculé en analysant le prix d’un «panier de biens». La composition de ce panier a un impact important sur le chiffre final de l’IPC. Selon WolfStreet, 10,9% de l’IPC est basé sur les biens durables (ordinateurs, automobiles, électroménagers, etc.). Les biens non durables (principalement la nourriture et l’énergie) représentent 26,6% de l’IPC. Les services représentent les 62,5% restants du panier. Cela comprend le loyer, les soins de santé, le téléphone portable, etc.)
Les éléments que le gouvernement inclut et exclut du panier peuvent engendrer une grande différence dans le chiffre final de l’IPC.
En 1998, le gouvernement avait considérablement révisé les paramètres de l’IPC. Même le Bureau of Labor Statistics (BLS) avait admis que les changements étaient «radicaux».
Selon le BLS, des modifications périodiques du calcul de l’IPC sont nécessaires car «les consommateurs changent leurs habitudes et de nouveaux produits et services sortent. À ces occasions, le Bureau réexamine la structure des articles qui sont inclus dans le calcul l’IPC, qui est le système de classification du panier de consommation de l’IPC. La structure des articles qui le composent est la caractéristique principale du système IPC et de nombreux processus IPC en dépendent. »
En 1998, le BLS avait suivi les recommandations de la Commission Boskin. Cela avait été validé par le Sénat américain en 1995. Initialement appelée «Commission consultative pour l’étude de l’indice des prix à la consommation», son travail consistait à étudier les biais possibles dans le calcul de l’IPC. Sans surprise, cette commission avait déterminé que l’indice surestimait l’inflation – d’environ 1,1% par an en 1996 et d’environ 1,3% avant 1996. Les modifications apportées en 1998 à l’IPC visaient à résoudre ce «problème».
Comme Peter l’a souligné, il y a beaucoup de pondérations géométriques, de substitutions et d’ingéniosité intégrées dans le calcul. Le gouvernement peut créer un indice qui en sortie lui rend tout ce qu’il veut.
Je pense que cette période de «Oh wow! Nous avons une faible inflation ! eh bien, cela n’a rien d’un hasard si elle dépend d’une révision majeure de la méthode de calcul. »
Peter a déclaré qu’il y avait un peu d’ironie de la part des fonctionnaires du gouvernement et des banquiers centraux qui se plaignent constamment de ne pas avoir assez d’inflation.
Ce sont eux qui préparent la publication des chiffres afin d’expliquer que l’inflation est plus basse qu’elle ne l’est en réalité. Le but de tout cette mascarade est d’obtenir le feu vert pour produire plus d’inflation, ce qui consiste à imprimer davantage d’argent. »
Peter a déclaré que l’IPC ne révélera jamais la véritable ampleur de la hausse des prix.
Et il y a d’autres moyens de cacher l’inflation. Par exemple, en rétrécissant les emballages pour qu’il y ait moins de produits vendus au même prix, ou remplacer des ingrédients de qualité inférieure, ou obliger les consommateurs à assembler eux-mêmes les articles.
Ils trouvent différentes méthodes pour réduire la qualité des produits et ne pas voir augmenter les prix, et je suis sûr que le gouvernement ne prend rien de tout cela en compte. Si la qualité s’améliore, oui, oui, ils calculent cela. Mais ils ignorent probablement toutes les circonstances où la qualité est diminuée.
Source: schiffgold
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