• Les tarifs des méthaniers augmentent à mesure que la demande européenne de gaz liquéfié monte en flèche.
• Les tarifs des pétroliers montent également en flèche parce que les commerçants utilisent les pétroliers comme installations de stockage flottantes.
• « Freeport LNG » pourrait reprendre ses activités normales d’ici la fin du mois prochain.
Les pays européens se sont vantés que leurs installations de stockage de gaz ont été remplies à des niveaux plus élevés que d’habitude avant le début de l’hiver. Pourtant, de plus en plus de cargaisons de GNL arrivent en Europe à des taux tels qu’elles engorgent les ports. Et les tarifs de fret explosent, s’ajoutant aux prix déjà records du GNL. Plus tôt cette semaine, les médias ont rapporté qu’il y avait plus de 30 méthaniers au ralenti au large des côtes espagnoles, attendant de décharger dans l’un de ses terminaux de regazéification. De toute évidence, ces terminaux n’étaient pas suffisants pour l’augmentation des importations de GNL dans le pays, qui possède le plus grand nombre de terminaux d’importation de GNL en Europe, avec un total de six.
Pourtant, l’Espagne n’est pas la seule à se trouver dans une « situation opérationnelle exceptionnelle », comme l’a qualifié le gouvernement de Madrid.
Il y a des dizaines de méthaniers en attente de déchargement ou servant de stockage flottant à proximité d’autres ports européens également. Et alors que la ruée vers le GNL vers l’Europe se poursuit, une pénurie de méthaniers se profile.
« Chaque acheteur sérieux de gaz naturel a intégré des transporteurs de GNL dans son portefeuille », a déclaré Omar Nokta, responsable de la recherche maritime chez « Jefferies », au « Wall Street Journal ».
« La capacité est très limitée et c’est très cher à obtenir. »
C’est la plus ancienne des lois sur l’offre et la demande au travail, mais cette même loi fait également grimper les tarifs de fret pour les transporteurs de GNL, ce qui s’ajoute à des factures d’importation de GNL déjà substantielles en Europe et en Asie.
Selon les données du « Baltic Exchange » citées dans le rapport du « Wall Street Journal », les tarifs des méthaniers sur le marché au comptant ont été multipliés par six depuis le début de l’année, atteignant 450 000 dollars par jour cette semaine.
Les courtiers s’attendent à ce que ce chiffre augmente encore pour atteindre un demi-million de dollars par jour, car la demande reste forte avant l’hiver. Et ce n’est peut-être pas le plafond, car une société de courtage britannique a prévu que les taux de fret pourraient atteindre 1 million de dollars par jour avant la fin de l’année.
Un facteur supplémentaire qui rend l’expédition de GNL plus coûteuse est qu’une partie importante de la flotte de GNL disponible est actuellement utilisée comme stockage flottant alors que les négociants attendent que le prix de la marchandise augmente encore au début de l’hiver. Le rapport de « Reuters » sur les embouteillages de méthaniers a noté que les prix du GNL pour livraison en novembre et décembre sont supérieurs de 2 millions de Btu aux prix actuels.
Les embouteillages ont également poussé certains des pétroliers en attente de déchargement dans un stockage flottant, au moins temporairement, aidés par une baisse de la demande en raison d’un temps plus chaud que d’habitude en Espagne et d’une baisse de la demande industrielle de gaz à travers l’Europe en raison du ralentissement de l’économie. Cette activité a, à son tour a été causée par la pénurie de gaz qui a commencé l’année dernière.
Il y a aussi des nouvelles plus chères à l’horizon. Le redémarrage de « Freeport LNG », qui a fermé après un incendie en juin, a ralenti l’accessibilité et à la disponibilité de la nouvelle dépendance au GNL en Europe, pourrait être retardé.
« Rystad Energy », le cabinet norvégien de conseil en énergie, a récemment prévu que « Freeport LNG » pourrait reprendre ses activités normales d’ici la fin du mois prochain, mais a ajouté qu’il y avait toujours la possibilité d’un retard. Ce retard, a noté Rystad, pourrait faire grimper les prix de l’essence aux États-Unis. Des prix du gaz américains plus élevés augmenteraient automatiquement les prix du GNL pour le marché international également.
Cela se produit alors que l’Union européenne essaie de mettre le pied à terre et de dire qu’elle va installer un plafond sur les prix du GNL. Une proposition en ce sens a été faite cette semaine par la Commission et a été discutée par les dirigeants européens lors d’une réunion qui a eu lieu jeudi.
Même avant la réunion, un accord était peu probable car les États membres sont divisés sur la question, mais la volonté de maîtriser les prix du gaz et, par conséquent, l’inflation est forte et une certaine forme de contrôle des prix pourrait finir par être convenue pour réduire la douleur des prix.
Il y a un bon côté malgré toutes les mauvaises nouvelles sur les prix. Les importations chinoises de GNL devraient fortement diminuer en raison de la faiblesse de la demande et des prix élevés du marché au comptant, ce qui libérera davantage de cargaisons pour l’Europe. C’est dommage qu’ils ne puissent pas construire plus de terminaux d’importation de GNL en quelques semaines.
Source: zerohedge
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