Plusieurs hauts responsables européens sont furieux contre l’administration de Joe Biden et l’accusent désormais de tirer une fortune de la guerre, tandis que les pays de l’UE en souffrent. Leurs commentaires explosifs débordent désormais de la sphère privée : ils sont soutenus en public par des hauts fonctionnaires, des diplomates et des ministres de plusieurs pays – et reflètent la colère croissante en Europe contre les conséquences de leurs décisions.
L’Europe se plaint de ses malheurs publics, tandis qu’elle ne s’est pas opposée à ce qui les a attirés, et le Kremlin peut se réjouir de l’empoisonnement de l’atmosphère entre les alliés occidentaux. Je prendrais un premier exemple : Donald Trump a dénoncé publiquement la stupidité de l’Allemagne et admonesté la chancelière Merkel, qualifiant de pure folie le fait de se fournir en gaz auprès de la Russie tout en étant membre de l’Otan. Trump expliquait qu’en cas de conflit, la première chose que ferait Poutine serait de fermer les robinets des pipe-lines. A l’époque, les Allemands, qui se considèrent toujours comme une race supérieure, ont ri de Trump. Ils rient jaune aujourd’hui. Les médias, qui à l’époque avaient ridiculisé Donald Trump pour ces propos, disent maintenant – sans lui présenter leurs excuses – qu’il avait raison, ce qui a dû leur coûter.
« Le fait est que, si vous regardez les choses sobrement, le pays qui profite le plus de cette guerre est les États-Unis, parce qu’ils vendent plus de gaz et à des prix plus élevés, et parce qu’ils vendent plus d’armes », a déclaré un haut fonctionnaire qui n’a pas révélé son nom.
« Nous sommes vraiment à un moment historique », a déclaré ce haut fonctionnaire de l’UE, estimant que « le double coup de la perturbation du commerce due aux subventions de Joe Biden et des prix élevés de l’énergie risque de retourner l’opinion publique à la fois contre l’effort de guerre et l’alliance transatlantique. L’Amérique doit réaliser que l’opinion publique est en train de changer dans de nombreux pays de l’UE ».
Un autre haut fonctionnaire, le diplomate en chef de l’UE Josep Borrell, a appelé Washington à répondre aux préoccupations européennes.
« Les Américains – nos amis – prennent des décisions qui ont un impact économique sur nous », a-t-il déclaré ».
L’administration Biden a rejeté les plaintes de l’Europe.
« La hausse des prix du gaz en Europe est causée par l’invasion de l’Ukraine par Poutine et la guerre énergétique de Poutine contre l’Europe, un point c’est tout », a déclaré un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de Biden. Les exportations de gaz naturel liquéfié des États-Unis vers l’Europe « ont augmenté de façon spectaculaire et ont permis à l’Europe de se diversifier en s’éloignant de la Russie », a déclaré le porte-parole du NSC.
Faisons le point à ce stade, car l’un est hypocrite et l’autre ment
- Lorsque Donald Trump était président, l’économie européenne était en excellente santé. Le chômage avait baissé, et l’inflation était faible. Les Européens n’ont pas dit merci, ils ont craché sur le président Trump, qu’ils aimaient faire passer au mieux pour un abruti et un grossier personnage, au pire pour un raciste, populiste et extrémiste de droite – il n’est rien de tout ça.
- Lorsque Biden est arrivé au pouvoir, l’Europe lui a tissé des couronnes de laurier, et s’est lentement enfoncée dans la récession. Le prix mondial du brut a explosé, l’inflation est arrivée, et ce, en raison de la décision de Joe Biden, dès le premier jour de sa présidence, d’attaquer de front le secteur pétrolier américain : arrêt du pipe-line Keystone XL, fin des permis de forage sur les terres fédérales, arrêt des recherches de gaz et de pétrole en Alaska, interdiction de forer sous les réserves indiennes, et transition vers les autres ressources énergétiques à pas forcé – bien qu’elles ne soient pas encore capables de remplacer le pétrole et le gaz.
C’est là, et pas avec la guerre de Poutine, que les prix de l’essence ont commencé à monter, et l’inflation a suivi comme un effet domino : essence plus chère, donc coût du transport plus élevé, donc prix à la consommation plus élevés, etc.
Le principal point de tension de ces dernières semaines a été les subventions et les taxes vertes proposées par M. Biden, qui, selon Bruxelles, détournent injustement le commerce de l’UE et menacent de détruire les industries européennes. Malgré les objections formelles de l’Europe, la Maison-Blanche n’a jusqu’à présent montré aucun signe de recul. Ceci est exact. Biden a déclenché une récession économique, une inflation jamais vue depuis 40 ans, et ses équipes vont de décisions mauvaises à décisions pires, soit par idéologie, soit parce qu’ils ne sont pas très intelligents, et qu’ils ne comprennent rien à l’économie, ce qui, selon moi, est l’explication la plus plausible. Et parmi les mauvaises décisions, l’administration Biden subventionne à tour de bras pour tenter de faire baisser les prix.
Mais l’Europe, hypocrite, fait pareil ! Taxes élevées, impôts qui plombent les entreprises, réglementations délirantes, taxes pour la pollution : les Chinois, qui n’ont rien de tout ça, se régalent, et l’Europe subventionne pour ne pas voir des secteurs entiers s’écrouler.
Dans le même temps, les perturbations causées par l’invasion de l’Ukraine par Poutine font effectivement basculer les économies européennes dans la récession, avec une inflation galopante créée par Biden, et une pression dévastatrice sur l’approvisionnement en énergie qui menace de provoquer des pannes et des rationnements cet hiver, laquelle pression, en revanche, n’est causée que par les mauvaises décisions des Européens :
- les Verts ont voulu fermer toutes les centrales nucléaires, l’UE les a fermées, et est en train de terminer de le faire.
- Les Verts ne voulaient pas que l’on extraie le pétrole de schiste, l’UE a interdit d’extraire le pétrole de schiste.
- Les Verts ne veulent pas qu’on fasse des recherches pour trouver du pétrole sous le sol européen, l’UE ne cherche pas à extraire le pétrole du sous-sol.
Les Européens se cachent derrière leur petit doigt et blâment Poutine et Biden
- Pour tenter de réduire leur dépendance à l’égard de l’énergie russe, les pays de l’UE se tournent vers le gaz en provenance des États-Unis – exactement ce que Donald Trump leur avait suggéré de faire en 2018 lorsqu’ils avaient eu des sourires condescendants.
Cependant, le prix payé par les Européens est presque quatre fois plus élevé que le prix du même carburant en Amérique, et ce parce que les Européens se sont placés en état de dépendance dans un marché extrêmement tendu avec une demande très forte et une offre réduite, et parce que Biden a contraint les producteurs américains à assurer leurs arrières, ne sachant pas quel sale tour il leur réservera ensuite.
- Concernant le matériel militaire, l’augmentation probable des commandes de matériel militaire américain, alors que les armées européennes sont à court d’armes après en avoir envoyé en Ukraine, irrite les dirigeants.
Souffrent-ils d’amnésie ou d’hypocrisie (je préfère que ce soit l’amnésie mais j’en doute) : ont-ils oublié qu’ils réduisent régulièrement, et fortement, leur budget militaire depuis plus de 15 ans ? Que s’imaginent-ils ? Qu’à force de réduire les budgets les armes apprendront à se reproduire toutes seules ?
Bruxelles, Berlin et Paris n’en peuvent plus
Le président français Emmanuel Macron a déclaré que les prix élevés du gaz aux États-Unis n’étaient pas « amicaux ». Il n’a pas dit que sa mauvaise politique énergétique est responsable de la situation, et qu’elle n’est pas amicale envers les Français.
Lui aussi est peut-être amnésique. Il a sans doute oublié la loi Hulot…
Le ministre allemand de l’Economie, dont le pays refuse de produire de l’énergie propre nucléaire, et s’obstine à rouvrir ses vielles et sales centrales à charbon, a appelé Washington à faire preuve de plus de « solidarité » et à contribuer à la réduction des coûts énergétiques. Là, on peut rire de leur bêtise : ils font plus fort que Macron.
Les ministres et les diplomates basés ailleurs dans le bloc ont exprimé leur frustration face à la façon dont le gouvernement de M. Biden ignore tout simplement l’impact de ses politiques économiques nationales sur les alliés européens. Ce qu’ils ne veulent pas, ou ne peuvent pas comprendre, c’est que Biden lui-même ne comprend pas l’impact de ses politiques économiques sur son propre pays.
La France a interdit tout forage, toute recherche, toute exploitation, et elle se plaint de Biden
La France possède la deuxième plus grande ZEE du monde (Zone Economique Exclusive), ce qui, selon la convention des Nations Unies sur le droit de la mer, dit qu’un État est souverain en matière d’exploration et d’exploitation des ressources. La quantité de réserve est forcément immense, et chaque Français, outre qu’il ne manquerait pas de chauffage cet hiver, deviendrait beaucoup plus riche grâce à cette manne. Mais la France s’interdit tout forage en mer.
De plus, la France a adopté en 2017 une loi mettant fin à l’exploration et à la production d’hydrocarbures, dite « loi Hulot ». Ce texte prévoit l’interdiction de délivrer de nouveaux permis d’exploration d’hydrocarbures, dans le but de lutter contre le changement climatique. Il n’y a donc aucun nouveau permis d’exploration d’hydrocarbures accordé en France depuis l’année 2017.
« Il y a des ressources, mais un consensus s’est construit pour ne rien faire sur le sol français « déclare l’expert Olivier Appert. « Pour des raisons environnementales, on n’ose plus se poser la question de savoir comment créer de la résilience ».
J’ai presque envie de dire : « pauvre clown Biden »
Lorsque les dirigeants de l’UE ont interpellé M. Biden sur les prix élevés de l’essence aux États-Unis lors de la réunion du G20 à Bali la semaine dernière, le président américain semblait tout simplement ignorer la question, selon le haut fonctionnaire cité ci-dessus. D’autres fonctionnaires et diplomates européens ont convenu que l’ignorance des Américains quant aux conséquences pour l’Europe était un problème majeur.
« Les Européens sont manifestement frustrés par le manque d’information et de consultation préalables », a déclaré David Kleimann, du groupe de réflexion Bruegel.
Le différend croissant autour de la loi sur la réduction de l’inflation (IRA) de M. Biden – un énorme paquet de mesures socialistes concernant la fiscalité, le climat et les soins de santé – a remis au premier plan de l’agenda politique les craintes d’une guerre commerciale transatlantique. Les ministres du Commerce de l’UE doivent discuter de leur réponse, et les fonctionnaires de Bruxelles élaborent des plans pour un trésor de guerre d’urgence de subventions pour sauver les industries européennes de l’effondrement.
« La loi sur la réduction de l’inflation est très inquiétante », a déclaré la ministre néerlandaise du Commerce, Liesje Schreinemacher. « L’impact potentiel sur l’économie européenne est très important ».
« Les États-Unis suivent un programme national, qui est malheureusement protectionniste et discriminatoire à l’égard des alliés des États-Unis », a déclaré Tonino Picula, responsable de la relation transatlantique au Parlement européen.
Les Européens payent trop cher le gaz américain, la faute à Total, pas à Biden
Un responsable américain a souligné que la fixation des prix pour les acheteurs européens de gaz reflète les décisions du marché privé et n’est pas le résultat d’une politique ou d’une action du gouvernement américain.
Dans la plupart des cas, a ajouté le fonctionnaire, la différence entre les prix à l’exportation et à l’importation ne va pas aux exportateurs américains de GNL, mais aux entreprises qui revendent le gaz au sein de l’UE. Et le plus grand détenteur européen de contrats à long terme sur le gaz américain n’est autre que la société française TotalEnergies. C’est peut-être elle qui se goinfre, mais ce n’est pas bien d’aller regarder.
Alliés ou pas ?
Malgré les désaccords sur l’énergie, ce n’est que lorsque Washington a annoncé un programme socialiste de subventions industrielles de 369 milliards de dollars pour soutenir les industries vertes dans le cadre de la loi sur la réduction de l’inflation que Bruxelles est passée en mode de panique totale : l’UE craint que l’Amérique fasse comme elle, et au jeu des subventions socialistes d’un gouvernement central surpuissant, l’Amérique gagnerait à tous les coups, alors que le maintien du système capitaliste que critiquent les diplomates européens les protège, un comble.
« À un moment donné, il faut s’affirmer », a déclaré l’eurodéputée française Marie-Pierre Vedrenne. « Nous sommes dans un monde de luttes de pouvoir. Quand on fait un bras de fer, si on n’est pas musclé, si on n’est pas préparé physiquement et mentalement, on perd. »
Je ne l’aurai pas dit mieux qu’elle.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Source: dreuz.info
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