Vous souvenez-vous de l’époque où les riches du monde entier planquaient leur argent dans les banques suisses parce qu’elles étaient si fortes, discrètes et si sécurisées ? Eh bien, la deuxième plus grande banque de Suisse est littéralement au bord de l’effondrement. Comme je l’ai expliqué hier, le « Crédit Suisse » est un candidat de choix pour être l’un des prochains dominos à tomber. Cette banque a été sur un terrain très fragile pendant longtemps, et maintenant la panique bancaire mondiale a considérablement accéléré la sortie d’actifs de la banque. Alors, pourquoi devriez-vous vous en soucier si elle faisait défaut ? Contrairement à la « Silicon Valley Bank » et à la « Signature Bank », le « Crédit Suisse » est si critique pour le système bancaire mondial qu’elle a été officiellement désignée « comme étant d’importance systémique par le Conseil international de stabilité financière »…
Le « Crédit Suisse » est l’une des 30 institutions financières mondiales désignées comme étant d’importance systémique par le Conseil international de stabilité financière. En d’autres termes, c’est trop gros pour échouer.
Une banque « trop grande pour faire faillite » ne s’est pas effondrée depuis plus d’une décennie.
Si le « Crédit Suisse » fait faillite, les ondes de choc se répercuteront sur toute la planète. Même si le « Crédit Suisse » est maintenant plus petite qu’elle ne l’était autrefois, elle est toujours beaucoup plus grande que SVB…
Le « Crédit Suisse » avait un actif total de 574 milliards de dollars fin 2022, en baisse de 37% par rapport aux 912 milliards de dollars fin 2020. Sa branche de gestion d’actifs supervise 1,7 milliards de dollars supplémentaires d’actifs. Ces chiffres dépassent de loin tout ce que l’on voit à la « Silicon Valley Bank », qui avait un actif total de 212 milliards de dollars.
Espérons donc que le « Crédit Suisse » puisse être stabilisé, car l’alternative serait un cauchemar foudroyant.
Tout comme SVB, l’une des raisons pour lesquelles le « Crédit Suisse » a autant de problèmes est qu’elle a chargé des obligations d’État dont le prix a maintenant chuté de façon spectaculaire…
Les problèmes de bilan qui ont fait chuter SVB sont probablement encore plus importants au « Crédit Suisse ». Alors que SVB achetait des obligations hypothécaires à des rendements de 1,5 %, les grandes banques européennes ont été contraintes d’acheter de la dette souveraine à des rendements nettement négatifs.
À ce stade, les grandes banques européennes détiennent des montagnes de ces obligations, et c’est vraiment une menace existentielle pour l’ensemble du système bancaire européen.
À moins que des mesures d’urgence ne soient mises en œuvre, tout un tas de ces institutions vont inévitablement imploser.
Quant au « Crédit Suisse », le cours de l’action a atteint mercredi un nouveau plus bas record de tous les temps…
Les actions du « Crédit Suisse » ont plongé mercredi à un nouveau plus bas historique pour la deuxième journée consécutive après qu’un investisseur de premier plan dans la banque suisse en difficulté a déclaré qu’elle ne serait plus en mesure de fournir plus de liquidités en raison de restrictions réglementaires.
La négociation des actions en chute libre de la banque a été interrompue à plusieurs reprises tout au long de la matinée car elle est tombée en dessous de 2 francs suisses (2,17 dollars) pour la première fois.
Il y avait eu de l’espoir que la Banque nationale saoudienne vienne à la rescousse, mais ceux qui dirigent la Banque nationale saoudienne ont exclu cette possibilité…
BREAKING: "Absolutely" not another cent for Credit Suisse. That's what Saudi National Bank, the embattled lender's top shareholder, tells Bloomberg TV in an interview https://t.co/fVEEB8116Z pic.twitter.com/Fy4KdEbfNc
— Bloomberg TV (@BloombergTV) March 15, 2023
Les nouvelles pertes sont survenues après que le président du principal actionnaire de la banque, la « Saudi National Bank », a exclu d’investir davantage dans la banque dans une interview de « Bloomberg » mercredi. La banque saoudienne détient un peu moins de 10% du capital de « Crédit Suisse », et franchir ce seuil la soumettrait à de nouvelles règles.
Après l’annonce de cette nouvelle, les swaps sur défaut du « Crédit Suisse » ont grimpé à des niveaux absolument dramatiques…
Le coût de l’assurance des obligations de « Crédit Suisse Group AG » contre un défaut à court terme approche d’un niveau rarement atteint, qui signale généralement de sérieuses inquiétudes chez les investisseurs.
La dernière cotation enregistrée sur la source de tarification CMAQ s’élevait à 835,9 points de base mardi. Mercredi matin, les commerçants voyaient des prix pouvant atteindre 1 200 points de base sur les swaps sur défaillance de crédit senior à un an, selon deux personnes qui ont vu les cotations et ont demandé à ne pas être nommées car elles ne sont pas publiques.
C’est du jamais vu, les swaps par défaut du « Crédit Suisse » représentent désormais « environ 18 fois le contrat de la banque suisse rivale UBS Group AG »…
Breaking from a @CreditSuisse employee: “panic, meltdowns, people crying.”
— Charles Gasparino (@CGasparino) March 15, 2023
Le niveau enregistré mardi est d’environ 18 fois le contrat de la banque rivale suisse « UBS Group AG », et d’environ neuf fois l’équivalent pour « Deutsche Bank AG ».
C’est complètement fou !
Mais c’est là où nous en sommes.
Les choses se sont tellement détériorées à la banque que les employés auraient « pleuré » et piqué des « crises »…
Lorsque vos employés pleurent de manière incontrôlable, c’est clairement le signe que vos jours sont comptés.
Mais la bonne nouvelle est qu’un plan de sauvetage d’urgence a été annoncé, et il y a donc un espoir que la banque puisse être stabilisée…
La banque centrale suisse a déclaré mercredi qu’elle était prête à fournir un soutien financier au « Crédit Suisse » après que les actions du deuxième plus grand prêteur du pays se sont effondrées jusqu’à 30%.
Dans une déclaration conjointe avec le régulateur suisse des marchés financiers FINMA, la « Banque nationale suisse » (BNS) a déclaré que le « Crédit Suisse » (CS) respectait les « exigences strictes en matière de capital et de liquidité » imposées aux banques importantes pour le système financier au sens large.
« Si nécessaire, la BNS fournira des liquidités à CS », ont-ils déclaré.
Tout comme le plan de sauvetage d’urgence dont nous venons d’être témoins aux États-Unis, ils évitent de parler de renflouement parce que les gens détestent ce mot.
Mais c’est pourtant bien ce qu’ils sont en train de faire réellement.
Malheureusement, plusieurs autres banques européennes pourraient bientôt avoir elles aussi besoin d’être renflouées…
La déroute du cours de l’action a renouvelé une vente plus large parmi les prêteurs européens, qui étaient déjà confrontés à d’importantes turbulences sur le marché à la suite des retombées de la « Silicon Valley Bank ». Parmi les plus grands déclins figurent la « Société Générale » française, la « Banco de Sabadell » espagnole et la « Commerzbank » allemande.
Mercredi, plusieurs banques italiennes ont également fait l’objet d’arrêts automatiques de négociation, notamment la « UniCredit », la « FinecoBank » et la « Monte dei Paschi ».
Dans les semaines et les mois à venir, je m’attends à ce que les banques centrales du monde entier créent sauvagement de l’argent dans une tentative désespérée de soutenir leurs institutions financières les plus importantes.
Mais ce n’est pas parce que ces banques centrales peuvent créer une « quantité infinie de liquidités » qu’elles doivent réellement le faire.
Lorsque vous créez des sommes d’argent folles, cela conduit à des quantités folles d’inflation.
Demandez simplement à l’Argentine. En ce moment, ils font face à un taux d’inflation à trois chiffres…
Les données publiées mardi ont montré que l’inflation annuelle a dépassé les 100% pour la première fois depuis le début des années 1990, rappelant les souvenirs de l’hyperinflation qui a ravagé la deuxième économie d’Amérique du Sud.
Les États-Unis et l’Europe suivent exactement la même voie.
Et c’est un parcours qu’il ne faut vraiment pas suivre.
Au Venezuela, pratiquement tout le monde est « millionnaire » grâce à l’hyperinflation galopante qui sévit dans ce pays depuis des années.
Mais à peu près tout le monde vit également dans la pauvreté parce que l’argent ne vaut presque plus rien.
Avoir une monnaie stable est si important, et le dollar américain était autrefois incroyablement stable.
Malheureusement, nos dirigeants traitent notre monnaie comme du papier toilette depuis de nombreuses années, et ce n’est donc qu’une question de temps avant que le dollar ne vaille plus grand-chose.
Source: theeconomiccollapseblog
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tant d argent volés pour finir comme ca….
Ce que les Nazis n’avaient pas réussi a faire, l’empire anglo-américain l’ a fait: détruire les banques Suisses.
Et pas que…
Tout le reste va suivre, ou plutôt:Est entrain de suivre.
Moi qui n’ai qu’une petite retraite, ça ne m’arrange pas trop si demain, un paquet de spaghetti me coûte son montant…
Et Lemaire qui voulait détruire l’économie russe en 2 semaine et mettre la Russie à genoux…