Beaucoup de gens s’attendaient à une nouvelle catastrophe inévitable arrive, et ça y est, ce jour est arrivé. Grâce à des taux d’intérêt en hausse rapide et à des taux d’occupation historiquement bas, nous sommes confrontés à une crise immobilière commerciale sans précédent. Les emprunteurs commencent à s’éloigner des propriétés immobilières commerciales dans tout le pays, et c’est vraiment une mauvaise nouvelle pour les petites et moyennes banques, car elles détiennent la plupart de ces prêts. Inutile de dire que de nombreuses petites et moyennes banques ne pourront tout simplement pas survivre à un tsunami national de défauts de paiement dans l’immobilier commercial.
Lorsque le sénateur américain John Kennedy a été interrogé sur cette crise grandissante, il n’a pas mâché ses mots…
« Suis-je inquiet ? La réponse courte est oui », a déclaré le sénateur John Kennedy, membre senior du Comité sénatorial des banques, dans une interview. « La réponse est un oui confirmé. »
« J’espère que la Réserve fédérale et les régulateurs bancaires sont également inquiets, et j’espère qu’ils ne seront pas pris au dépourvu comme ils l’ont été avec les faillites bancaires que nous avons connues jusqu’à présent », a déclaré Kennedy.
Dans certaines villes, les valeurs immobilières commerciales ont déjà diminué de plus de moitié.
Alors que les emprunteurs s’éloignent de plus en plus des prêts hypothécaires gonflés, les prêteurs vont faire face à un choc de bilan aux proportions épiques…
Alors que le gouvernement fédéral s’efforce de contenir les turbulences sur les marchés financiers, le prochain risque qui pèse sur les banques du pays est bien en vue : le marché immobilier commercial de 20 000 milliards de dollars.
Quelque 1,5 mille milliards de dollars de prêts hypothécaires arriveront à échéance au cours des deux prochaines années, une bombe à retardement potentielle alors que la hausse des taux d’intérêt et l’augmentation des taux d’inoccupation des bureaux font baisser la valeur des propriétés.
Et parce que 70% des prêts hypothécaires commerciaux détenus par les banques figurent au bilan des prêteurs régionaux et plus petits, une dépréciation des prêts commerciaux pourrait entraîner de gros problèmes pour le système financier et se répercuter sur l’économie au sens large au moment même où la campagne présidentielle de 2024 commence.
Bien sûr, nous n’avons pas à attendre 2024, car de nombreux emprunteurs sont déjà en défaut en ce moment.
Par exemple, « Park Hotels and Resorts » vient d’annoncer qu’ils n’effectueront plus de paiements sur « deux des plus grands hôtels de San Francisco« …
Le propriétaire de deux des plus grands hôtels de San Francisco a cessé de faire des versements hypothécaires sur les propriétés et les laissera faire l’objet d’une saisie alors que les taux de criminalité historiques continuent de dissuader les touristes.
« Park Hotels and Resorts » a annoncé lundi qu’ils avaient cessé de rembourser leur prêt de 725 millions de dollars dû en novembre pour le « Hilton San Francisco Union Square » et le « Parc 55 », respectivement le plus grand et le quatrième plus grand hôtel de la ville.
Au cours des dernières années, le centre-ville de San Francisco a rapidement dégénéré, et « Park Hotels and Resorts » y a fait allusion dans leur annonce…
« Maintenant, plus que jamais, nous pensons que le chemin de la reprise de San Francisco reste assombri et perturbé par des défis majeurs – à la fois anciens et nouveaux » alors que la ville devient une ville fantôme avec des vitrines vides.
« En fin de compte, le fardeau continu sur nos résultats d’exploitation et notre bilan est trop important pour justifier de continuer à subventionner et à posséder ces actifs. »
Malheureusement, d’innombrables autres entreprises ont également décidé de quitter définitivement le centre-ville de San Francisco.
En fait, seulement environ la moitié des détaillants qui opéraient dans la région d’Union Square en 2019 sont encore ouverts aujourd’hui…
Sur 203 détaillants ouverts en 2019 dans le quartier Union Square de la ville, seuls 107 sont toujours en activité, soit une baisse de 47% en quelques années ravagées par la pandémie.
Parmi les poids lourds, « Brooks Brothers », « Ray Ban », « Christian Louboutin », « Lululemon » et « Marmot » ont tous disparu.
En fin de compte, les prêteurs vont se retrouver avec beaucoup de biens immobiliers commerciaux qui valent maintenant beaucoup moins qu’auparavant.
Même si des acheteurs peuvent être trouvés, les pertes dans de nombreux cas seront absolument stupéfiantes. Récemment, une tour de bureaux très importante à San Francisco s’est vendue « 71% en dessous du prix initial demandé« …
« Wells Fargo » a trouvé un acheteur pour l’une de ses tours de bureaux à San Francisco, la tour de 13 étages de 355 000 pieds carrés des années 1960 située au 550 California, de l’autre côté de la rue et au coin de la tour de son siège social à Montgomery.
« Wells Fargo » avait acheté la tour en 2005 pour 108 millions de dollars. Il quitte le bâtiment. L’année dernière, il l’a inscrit pour 160 millions de dollars, mais a ensuite retiré la liste après avoir reçu des offres apparemment inférieures à 40 millions de dollars. Plus tôt cette année, il a engagé la banque d’investissement immobilier « Eastdil Secured » pour remettre la tour en vente.
Et ils ont maintenant conclu un accord – le nom de l’acheteur n’a pas été divulgué – pour environ 42,6 à 46 millions de dollars (120 à 130 dollars le pied carré), selon des sources citées par le « San Francisco Business Times ». Ce serait 71% en dessous du prix initial demandé et près de 60% en dessous du prix d’achat en 2005.
Alors que l’économie américaine ralentit toujours plus, cette crise de l’immobilier commercial ne fera que s’intensifier.
Et bien sûr, tout cela se passe dans le contexte d’un ralentissement économique mondial…
La Banque mondiale a déclaré mardi que la croissance économique mondiale avait fortement ralenti face à la hausse des taux d’intérêt, à l’inflation chronique et aux retombées continues de la crise bancaire.
Selon la Banque mondiale, les perspectives pour les mois à venir seront assez sombres car les taux d’intérêt vont encore plus haut…
La menace de taux d’intérêt plus élevés et la possibilité de nouvelles turbulences dans le secteur bancaire à la suite d’une série de faillites bancaires ce printemps pourraient ralentir encore plus la croissance économique cette année.
« L’économie mondiale reste entravée », a déclaré la Banque mondiale dans le rapport. « Assiégés par une inflation élevée, des marchés financiers mondiaux tendus et des niveaux d’endettement record, de nombreux pays s’appauvrissent tout simplement. »
Nous sommes vraiment au tout début d’un effondrement économique mondial.
L’inflation est hors de contrôle, les taux d’intérêt grimpent en flèche, les grandes entreprises procèdent à des licenciements massifs, la bulle immobilière mondiale éclate et nous sommes confrontés à une crise de l’immobilier commercial qui ne ressemble à rien de ce que nous avons connu auparavant.
Et la vérité est que nos problèmes économiques ne sont qu’un élément de l’effondrement total que nous vivons actuellement.
Je suis très préoccupé par ce que le reste de l’année 2023 apportera.
Mais je suis encore plus préoccupé par 2024.
Nous sommes vraiment en territoire sans précédent, et personne ne viendra bientôt à la rescousse.
Alors attachez votre ceinture et tenez-vous bien, car nous avons un parcours très cahoteux devant nous.
Source: theeconomiccollpaseblog
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