Les Américains s’endettent comme s’ils vivaient sans lendemain, mais bien sûr, demain finira toujours par arriver. Ce à quoi nous assistons actuellement est véritablement une frénésie d’endettement historique, et pour de nombreux experts, il semble qu’il n’y ait pas de fin en vue aux dépenses effrénées qui sont en cours. Mais les consommateurs américains s’endettent-ils à des niveaux records parce qu’ils se sentent bien ou parce qu’ils tentent de survivre dans un environnement économique de plus en plus difficile ? Aux États-Unis d’aujourd’hui, le coût de la vie est devenu extrêmement lourd, les employeurs licencient un grand nombre de salariés et la pauvreté et les SDF ont explosé dans tout le pays. Des millions de ménages américains survivent à peine, et de nombreux consommateurs désespérés accumulent les dettes dans une tentative frénétique pour conjurer l’inévitable.
Selon de nouvelles données qui viennent d’être publiées par la Réserve fédérale, les emprunts à la consommation ont augmenté beaucoup plus vite que prévu au cours du mois de décembre…
Les consommateurs américains n’ont pas freiné leurs dépenses au cours des dernières fêtes de fin d’année et affichent désormais des soldes d’endettement presque record, selon de nouvelles données de la Réserve fédérale publiées lundi.
Les emprunts à la consommation ont grimpé de 23,75 milliards de dollars en novembre, soit plus que doubler les attentes des économistes d’une augmentation de 9 milliards de dollars et faisant passer les soldes créditeurs au-dessus de la barre des 5 000 milliards de dollars pour la première fois jamais enregistrée, a montré le dernier rapport sur le crédit à la consommation de la Fed.
L’augmentation mensuelle au cours du mois critique des achats des Fêtes est due à la hausse des taux de crédit renouvelable (qui comprend principalement les cartes de crédit), qui ont grimpé de près de 19,5 milliards de dollars – la troisième augmentation mensuelle la plus élevée depuis 1943.
Pendant un certain temps, les consommateurs américains ont dû faire face à une augmentation rapide des niveaux d’endettement, mais il semble désormais que nous atteignions un point de rupture.
En effet, on nous dit que « les impayés sont à leur plus haut niveau depuis 2012 »…
Cependant, la forte augmentation des soldes créditeurs commence à être une source d’inquiétude, a déclaré sur « CNN » Ted Rossman, analyste principal du secteur de « Bankrate », par courrier électronique.
« L’utilisation des cartes de crédit et l’utilisation des achats immédiats, des paiements différés ont apparemment augmenté pendant les vacances, en plus d’un endettement déjà très lourd », a déclaré Rossman. Aujourd’hui, les impayés sont à leur plus haut niveau depuis 2012.
En 2012, nous sortions tout juste de la Grande Récession.
Ce furent des jours extrêmement éprouvants.
Et en fait, le taux d’intérêt moyen des cartes de crédit est encore plus élevé que tout ce à quoi nous avons assisté à l’époque…
Le taux moyen des cartes de crédit est désormais supérieur à 20 %, un niveau record, après avoir augmenté au rythme annuel le plus rapide jamais enregistré, en phase avec le cycle de hausse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale.
« Les taux de la plupart des titulaires de cartes ont augmenté de cinq points et quart au cours de cette période en raison des hausses de taux de la Fed destinées à lutter contre l’inflation », a déclaré Rossman. « Il n’est donc pas étonnant que de plus en plus de personnes soient endettées pendant de plus longues périodes. »
Accumuler des dettes de carte de crédit peut être facile à effectuer, mais les taux d’intérêt élevés vous étoufferaient absolument financièrement pendant de nombreuses années.
Malheureusement, une enquête récente a révélé que 56 millions de titulaires de carte aux États-Unis ont un solde « depuis au moins un an »…
Près de la moitié, soit 49 %, des titulaires de cartes de crédit sont endettés de mois en mois sur au moins une carte, contre 46 % l’année dernière, selon le rapport, et 56 millions de titulaires de cartes sont endettés depuis au moins un an.
Évitez les dettes de carte de crédit si vous le pouvez, car elles constituent littéralement un poison financier.
Bien entendu, de nombreux Américains n’ont pas le choix. Plus de 60 % de la nation vit d’un chèque de paie à l’autre, et le simple fait d’essayer de payer ses factures de mois en mois est vraiment un combat pour des millions et des millions d’Américains.
Nos dirigeants insistent sur le fait qu’ils maîtrisent l’inflation, mais nous pouvons tous constater que ce n’est absolument pas le cas.
Cette semaine, un restaurateur qui facture 16 dollars pour un sandwich BLT a fait la une des journaux dans tout le pays, mais à cause de la hausse rapide des prix, il ne gagne que 2 dollars sur chaque sandwich…
Ce propriétaire de restaurant a expliqué à quel point l’inflation galopante l’obligeait à facturer 16 $ pour un sandwich BLT – alors qu’il gagnait moins de 2 $ sur chacun.
Brian Will, patron et fondateur de la chaîne de bars sportifs Central City Tavern, a décidé de s’exprimer après qu’un ami l’ait confronté au sujet du prix de ses sandwichs.
Les ingrédients – bacon, laitue, tomate, mayonnaise et pain – coûtent 5 dollars, soit une hausse de plus d’un dollar depuis trois ans.
Je me souviens encore de l’époque où des courses au supermarché me coûtait environ 20 dollars.
Maintenant, 20 dollars permettront de m’acheter un seul sandwich.
Aie.
Malheureusement, les perspectives économiques pour l’année à venir ne sont pas du tout prometteuses.
Selon « Business Insider », l’économiste Cam Harvey est très confiant quant à l’arrivée d’une récession en 2024…
Cam Harvey, l’économiste qui a découvert la capacité de la courbe des rendements du Trésor à prévoir les récessions, réitère son inquiétude selon laquelle un ralentissement est très probable en 2024.
Le modèle de Harvey indique que lorsque les rendements des bons du Trésor à 3 mois restent supérieurs à ceux des bons du Trésor à 10 ans pendant au moins trois mois – déclenchant une inversion officielle – une récession affolante verra le jour. L’indicateur a précédé chacune des huit dernières récessions et n’a produit aucun faux positif.
Les rendements des deux durées des obligations d’État sont officiellement inversés depuis maintenant 12 mois.
Je ne peux pas contester son analyse.
Mais ce à quoi nous serons confrontés à long terme n’est pas simplement un nouveau ralentissement économique.
En fin de compte, nous sommes confrontés à long terme à une « tempête parfaite » qui entraînera un effondrement complet de l’ensemble de notre système économique et financier.
L’énorme crise économique que nous avons connue sous l’administration Biden n’en est qu’au début.
Toutes les tendances à long terme vont dans la même direction, et les conséquences de décennies de décisions très insensées commencent à nous rattraper très rapidement.
Source : theeconomiccollapseblog
