Comme l’économie américaine ralentit, nous nous attendons à voir se matérialiser les difficultés actuelles dans les chiffres sur l’emploi, et c’est précisément ce qui vient d’arriver.
Il y a 15 jours, pour la semaine se terminant au 30 avril 2016, les inscriptions hebdomadaires au chômage avaient augmenté de 17.000, ce qui représentait la plus forte hausse que nous avions vu depuis plus d’un an. Mais accrochez-vous bien, la semaine dernière nous avons assisté à une hausse encore bien plus importante. Le ministère a recensé le dépôt de 294.000 demandes d’allocations chômage, en augmentation de 20.000, sur la semaine se terminant au 7 mai 2016, en données corrigées des variations saisonnières. Bien sûr, il est parfaitement logique de voir plus d’américains s’inscrire au chômage, puisque les entreprises licencient les gens à un rythme qui ne cesse de s’accélérer actuellement. Il y a tout juste quelques jours, je signalais que les annonces de suppressions d’emplois dans les grandes entreprises avaient augmenté de 24 % cette année par rapport à la même période correspondant aux quatre premiers mois de l’année 2015. Donc, nous devons nous attendre à voir le rythme du nombre d’Américains allant s’inscrire au chômage continuer à s’accélérer.
Personnellement, je suis un peu surpris par la rapidité à laquelle ces chiffres se dégradent. Ce qui suit provient directement du département du travail américain…
Pour la semaine se terminant au 7 mai 2016, le chiffre sur les demandes d’inscriptions au chômage corrigées des variations saisonnières était 294.000, soit une augmentation de 20.000 demandes par rapport au niveau non révisé de la semaine précédente qui était de 274.000 demandes. C’est le plus important niveau concernant les demandes d’allocations chômage depuis le 28 Février 2015, lorsque ce nombre était de 310.000. La moyenne sur les 4 semaines était de 268.250, soit une augmentation moyenne de 10.250 demandes non révisées par rapport aux 258.000 demandes enregistrées la semaine précédente.
Aux Etats-Unis, pendant une longue période, les demandes d’inscriptions au chômage restaient très faibles, et ce fut l’un des rares rayons lumineux pour l’économie américaine.
Malheureusement, cette situation est en train de changer, et cela confirme qu’un ralentissement économique majeur a déjà démarré. De nombreux autres chiffres montrent également que ce ralentissement est déjà là, et à ce sujet, allez lire mon article précédent intitulé: « Plus les indices son trafiqués à la hausse et plus le déclin de l’économie américaine s’accélère. 11 points le confirment ! »
Même si l’économie américaine a connu des hauts et des bas ces dernières années, on constate que sur une tendance à long terme, la classe moyenne américaine continue de décliner et ce sans relâche.
Cette semaine, Pew Research Center a transmis encore plus d’indices montrant que la classe moyenne américaine ne cesse de disparaître…
La classe moyenne américaine est en train de décliner dans les zones métropolitaines à travers les Etats-Unis, affectant des localités allant de Boston à Seattle et de Dallas à Milwaukee. De 2000 à 2014, la proportion d’adultes vivant dans des familles appartenant à la classe moyenne a baissé dans 203 des 229 zones métropolitaines selon dans la dernière analyse réalisée par Pew Research Center qui s’appuie sur les données compilées par le gouvernement américain. Le déclin de la classe moyenne était souvent important, allant de 6 % voire plus dans 53 des zones métropolitaines, comparativement à une baisse de 4 % au niveau national.
Est-ce que vous comprenez ce que cela veut dire ?
Cela signifie que la classe moyenne s’est atrophiée dans 203 des 229 zones métropolitaines américaines entre 2000 et 2014 et qu’elle est donc en train de décliner un peu partout dans le pays.
Mais ce n’est pas seulement la classe moyenne américaine qui souffre. Selon ce même rapport, les revenus des ménages américains ont baissé à toutes les échelles de revenu…
A tous les niveaux de revenu, les ménages américains ont connu une baisse de leurs revenus de 1999 à 2014. Au niveau national, le revenu médian de la classe moyenne a baissé de 77.898 dollars en 1999 à 72.919 dollars en 2014, équivalent à une chute de 6%. Les revenus médians des ménages à faible revenu et à revenu supérieur ont baissé respectivement de 10% et 7%, au cours de cette même période.
Cette classe moyenne américaine qui perd du terrain petit à petit a été un thème récurrent que j’ai développé depuis de nombreuses années au travers de différents articles. Et sans aucun doute, l’une des principales causes du déclin de cette classe moyenne a été la disparition des emplois bien rémunérés.
Merci aux « accords de libre-échange » qui ont été favorisés par Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama. L’économie américaine a progressivement fusionnée avec le système économique des pays émergents. En conséquence, les travailleurs américains sont maintenant rentrés en concurrence direct avec les salariés qui vivent de l’autre côté de la planète, dans des pays où il est légal de rémunérer un travail avec des salaires d’esclaves.
Il était inévitable de voir des emplois bien rémunérés quitter les Etats-Unis où le coût du travail est trop cher par rapport à d’autres régions du monde où il est moins cher. Au cours des deux dernières décennies, l’Amérique a connu des dizaines de milliers de délocalisations et a perdu des millions d’emplois qui étaient détenus par la classe moyenne.
Voilà justement le cas de l’un ces emplois types de la classe moyenne qui a été perdu par un employé d’usine nommé Wendell Nolen…
Wendell Nolen, 52 ans, est l’exemple type du salarié représentant la classe moyenne. Il y a huit ans, il gagnait 28 dollars de l’heure comme employé d’usine à Détroit, chez l’équipementier américain « American Axle », dans l’assemblage d’essieux pour camions et SUV.
Au début de l’année 2008, sa paisible vie de salarié s’est arrêtée d’un coup. Après une grève de trois mois, Nolen a choisi une indemnité plutôt qu’une réduction de salaire. Moins d’un an plus tard, l’usine était fermée et American Axle avait délocalisé une grande partie de son travail au Mexique .
Maintenant Nolen gagne 17 dollars de l’heure dans le secteur des expéditions d’un fabricant d’acier de Detroit, soit environ 40 % de moins que ce qu’il gagnait à l’usine d’essieux.
Selon Nolen, « l’Amérique est en train de perdre des emplois en raison de l’accord de libre-échange. Ils bradent les Etats-Unis. »
On ne pouvait pas mieux l’expliquer.
Si vous prenez un peu de recul, eh bien ce qui est arrivé à la classe moyenne américaine est absolument stupéfiant.
Par exemple, une étude a révélé qu’en 2015, la classe moyenne américaine ne représentaient maintenant plus qu’une minorité et pour la première fois de son histoire.
Dans la même lignée, en 1970, la classe moyenne recevait environ 62 % de l’ensemble des revenus aux Etats-Unis.
Aujourd’hui, ce chiffre a chuté de 19 % et atteint dorénavant 43%.
On aurait dû trouver des solutions à ces problèmes et depuis longtemps, et pourtant nos politiciens sont restés les bras croisés.
Dorénavant, la prochaine crise est déjà là, et le sort de la classe moyenne est sur le point de s’aggraver.
Depuis des mois, mes fidèles lecteurs lisent mes articles expliquant comment et combien l’économie américaine se détériore, mais maintenant, même les médias traditionnels l’expliquent aussi.
Et justement, l’un des récents articles de Bloomberg admet que « le prochain président des Etats-unis fera probablement face à une récession » et ce peu importe celui qui gagnera l’élection…
Tu parles d’un cadeau empoisonné. Peu importe qui sera élu à la Maison Blanche en Novembre, le prochain président fera probablement face à une récession.
Et un article qui vient d’être publié par CNBC est encore plus pessimiste sur l’économie…
Nous sommes au milieu d’un ralentissement économique majeur, et l’effet domino qui est la résultante d’une réaction en chaîne conduisant à la récession est déjà enclenché. Tout d’abord, l’état de l’économie mondiale était fragile. Ensuite, les multinationales et le commerce inter-entreprises ont été impactés par la baisse du prix des matières premières et par la chute du commerce mondial. Maintenant, les consommateurs commencent à en ressentir les répercussions avec une diminution de leurs dépenses en biens et services discrétionnaires(luxe, médias, automobile, vêtements de marque, restaurants, hôtels, composants électroniques) que nous avons vu se matérialiser dans le rapport du PIB au premier trimestre.
Tout ceci présage d’une récession qui se profile. Nous avions eu les mêmes signaux avant la récession en 2001 et 2008. Et bien qu’il y ait quelques indicateurs qui tendent à se retourner, la dynamique actuelle et la grande majorité des indicateurs avertissent que l’économie américaine va d’abord se dégrader avant peut-être pouvoir repartir.
C’est exactement ce que j’explique. Les mêmes indicateurs qui nous avaient indiqué que des récessions arrivaient en 2001 et 2008 sont à nouveau là, mais la plupart des gens ne semblent pas comprendre ce qui se passe.
Peu importe qui prendra la présidence des Etats-Unis. Que cela soit, Hillary Clinton, Bernie Sanders ou Donald Trump, ou même que vous remettiez Barack Obama, aucun d’entre eux ne peut arrêter ce qui est déjà en marche.
Et il n’y a aucun doute à avoir, nous sommes vraiment « au milieu d’un ralentissement économique majeur », et il est quasiment certain que « le prochain président des Etats-Unis fera face à une récession ».
En réalité, nous serions très heureux si ce n’était juste qu’une petite récession que nous pourrions traiter.
L’économie américaine qui est la plus importante de la planète est au bord du gouffre, et il ne faut certainement pas grand chose pour nous pousser vers une véritable catastrophe.
Alors laissez-nous croire qu’une sorte de miracle économique puisse avoir lieu, car nous en avons vraiment besoin actuellement.
Source: theeconomiccollapseblog
La c’est chaud la
Depuis la nuit des temps ce que l’on gagne en confort, progrès, techno , toussa , on le paye à un moment ou à un autre par un désastre économique puis guerre etc! Je rêve que tous les hommes politique, et les éxités qui les votent ce tiennent par la main! Et saute dans le vide! Finalement quand on regarde du coté de la communauté Amishs on comprend pas mal de choses.
Si les américains ne sont plus prêts à se battre pour les mensonges de leurs hommes politiques, est-ce qu’ils le front pour de l’argent, pour la survie de leur famille ?