Lorsqu’une vingtaine de trafiquants de drogue armés jusqu’aux dents ont envahi l’un des plus grands hôpitaux de Rio de Janeiro ce week-end, pour exfiltrer leur chef présumé, « l’état de calamité », décrété vendredi 17 juin par l’Etat de Rio, a pris tout son sens. Soigné sous escorte policière, le leader du gang, connu sous le nom de « Fat Family », s’est évaporé dans la nature. Un patient a été tué et l’incident a suscité une nouvelle vague d’inquiétude sur la sécurité publique. Rio est en proie à une explosion de violence à quelques semaines des Jeux olympiques, qui commencent le 5 août.
Mais si la situation est calamiteuse, le décret sur « l’état de calamité » pris par Francisco Dornelles suscite la controverse. Le gouverneur par intérim a justifié cette mesure inédite au Brésil par le risque de ne pas parvenir à financer les JO et les services publics. Il a expliqué craindre un « effondrement imminent » de « la santé, l’éducation, la mobilité, la sécurité publique et la gestion environnementale ». Le gouvernement de l’Etat de Rio a prévu un déficit de 19 milliards de reais (près de 5 milliards d’euros) pour 2016.
« L’Etat de Rio est le Venezuela du Brésil », commente Maurico Santoro, professeur de sciences politiques à l’université de l’Etat de Rio. Les salaires de la police, des enseignants et des médecins, ainsi que les retraites, sont payés en retard. Deux hôpitaux ont dû être transférés de la juridiction de l’Etat à celle de la ville de Rio, les écoles sont occupées par les élèves, la morgue publique ne fonctionne plus dans des conditions sanitaires normales.
Gabegie rampante
« Le principal souci de l’Etat de Rio est de garantir la réputation internationale des JO. Un gouvernement raisonnable aurait réduit les dépenses et investi dans les services publics. A la place, on a un décret démontrant une gabegie rampante. C’est choquant », dénonce Theresa Williamson, rédactrice en chef du site Rio on Watch, dédié à l’actualité des bidonvilles.
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L’effondrement économique de l’Amérique du Sud est sur la bonne voie !
Le gouvernement fédéral à Brasilia a répondu immédiatement à la demande du gouverneur de Rio, membre du Parti progressiste, allié de la formation du président par intérim, Michel Temer (le PMDB, Parti du mouvement démocratique brésilien). Il a accordé une aide d’urgence de 2,9 milliards de reais (environ 750 millions d’euros). Une partie ira à la construction du métro, sans qu’on sache vraiment aujourd’hui s’il sera fini à temps. Cette aide doit encore être ratifiée par le Congrès.
il n’y a pas si longtemps on nous ventait les BRICS…passer de l’état de pays en voie de développement a grand pays moderne et puissant en 15/20 ans… :plouf ! mais c’est la chine qui va faire le plus mal…
C’estcka grosse cata ça!
Un autre pays riche sur le bord de la faillite