Le divorce entre l’Europe et la Grèce prend des tournures de vaudeville. Cela fait longtemps que j’ai arrêté de compter les jours depuis qu’on nous persécute avec cette histoire, mais ces jours, nous sommes en train d’atteindre des sommets en termes de ridicule.
Au milieu de la semaine, le marché s’emballe parce que le trio de choc (Merkel, Hollande et Tsipras) a mangé ensemble. Tout d’un coup, trouver 7 milliards semblait devenu une formalité. Puis le FMI a tourné les talons et décidé d’arrêter de négocier avec la Grèce. Trop compliqué, trop long, trop loin et trop borné aussi.
Du coup, on repartait dans l’autre sens. Pour faire simple, on parle de faillite, de défaut de la dette, d’explosion de l’Europe, de disparition de l’euro – et puis soudainement on entrevoit une lueur d’espoir et tout le monde s’emballe en pensant que tout est réglé.
Mais ce que personne ne veut comprendre, c’est que jamais rien ne sera réglé! La Grèce sera toujours en faillite, peu importe combien on lui prête, sur combien de décennies, on ne verra jamais la fin du tunnel.
Il faut peut-être arrêter de vouloir faire de l’acharnement thérapeutique sur Athènes, de chercher à les laisser sortir intelligemment de la crise afin qu’ils puissent redémarrer à leur rythme. D’autant plus que si l’on revient à ce qui nous occupe, le marché, la Grèce ne fait que nous compliquer la vie. Oui, car il y a une chose que le marché n’aime pas, c’est l’incertitude.
Et actuellement, nous baignons dans l’incertitude jusqu’au cou. On le voit très bien. Les obligations allemandes sont en plein délire, le taux de change euro/dollar a probablement fumé une quelconque drogue illégale et tout ça parce que l’on ne sait pas…
A mon sens, il est peut-être plus sain pour tout le monde que l’on se coupe un bras pour que l’on puisse se reconstruire. Et puis on pourra aussi reparler d’autre chose. Ça nous fera du bien.
La Bourse à chaud Par Thomas Veillet
Source: tdg