Le rythme auquel l’économie américaine s’effondre est absolument stupéfiant. Jeudi, nous avons appris que 4,4 millions d’américains ont déposé de nouvelles demandes d’allocations chômage la semaine dernière, ce qui signifie que nous avons désormais plus de 26 millions d’américains qui ont perdu leur emploi durant cette pandémie. C’est Hallucinant ! Si vous voulez voir à quel point le nombre de chômeurs a littéralement explosé et ce, bien au-delà de ce que nous avons pu voir lors de la dernière récession, je vous invite à consulter ces graphiques. Par rapport au passé et ce jusqu’à aujourd’hui, le record des nouvelles demandes de chômage sur une seule semaine n’était que de 695 800 et maintenant chacune de ces cinq dernières semaines a été au moins quatre fois plus importante que n’importe quel ancien record. Et comme je l’ai commenté dans un article précédent, des millions de ces demandeurs d’allocations chômage ne sont absolument pas incités à retourner travailler de si-tôt, car grâce au Congrès, ils gagnent pratiquement plus d’argent à ne rien faire chez eux que lorsqu’ils travaillaient réellement. Donc, même si des efforts sont faits pour ramener l’économie à la normale, des millions d’américains préféreront rester chez eux en attendant de recevoir 600$ chaque fin de semaine par le gouvernement. Ce qui est triste, c’est que cette nouvelle crise économique est en grande partie comme une sorte de punition que les américains se sont eux-mêmes infligés et je vais vous expliquer cela un peu plus loin dans cet article. Mais parlons d’abord de la situation actuelle. Sur la base des chiffres des demandeurs d’allocations chômage qui ont été publiés, les experts projettent maintenant que le taux de chômage actuel aux Etats-Unis est d’environ 16%…
Avec une main-d’œuvre qui totalise environ 162 millions de personnes, les chiffres liés aux demandes d’allocations chômage montrent que le taux de chômage est d’environ 16%, soit environ un américain sur six – un pourcentage nettement supérieur au pic des 10% observé pendant la crise financière de 2008. Rappelons nous que l’ancien record jamais enregistré sur une semaine concernant les demandes d’allocations chômage était de 695 800 en 1982.
Depuis longtemps, je préviens tout le monde que la prochaine crise financière ferait ressembler celle de 2008 à un pique-nique en famille eh bien voilà, ce moment-là, est arrivé.
En plus du nombre sans précédent des premières demandes d’allocations chômage, nous avons observé que nous venons de battre tous les records en termes de demandes d’allocations chômages de longues durées…
Une personne qui a déposé une demande pour la première fois et qui n’a toujours pas d’emploi au bout d’une semaine, est rajouté à la longue liste des chômeurs officiels. Le nombre des chômeurs assurés que l’on appelle souvent les chômeurs de longue durée est monté en flèche à 15,98 millions d’individus, ce qui est de loin le chiffre le plus élevé de l’histoire des Etats-Unis. L’ancien pic record avant cette ère de Covid-19 était de 6,63 millions en mai 2009.
Et maintenant que le Congrès a donné aux employés une incitation financière considérable afin qu’ils restent chez eux en touchant le chômage, le nombre de demandes de chômage longue durée continue d’augmenter semaine après semaine.
Près de 104 millions d’américains qui pourraient travailler, ne travaillaient pas au 31 Mars 2020 ! USA: C’est bien Pire qu’en 2008 ! Le confinement conduira à l’effondrement total du marché hypothécaire américain !!
Bien sûr, cela ne se produit pas seulement aux Etats-Unis. En Europe, l’activité est en baisse au rythme le plus rapide jamais enregistré…
L’économie de la zone euro a subi des baisses d’activité et du coup des baisses dans les emplois extrêmement élevés jamais enregistrées en avril, à cause des mesures prises par le gouvernement pour contenir l’épidémie de coronavirus, a-t-il déclaré.L’indice des directeurs d’achat (PMI) a plongé de -13% en Avril par rapport à mars, il s’agit de son plus faible niveau historique, confirmant la morosité du secteur privé qui ravage les 19 pays de la zone euro.
Pour mettre ces chiffres en perspective, toute lecture inférieure à 50 indique une contraction.
Inutile de dire que ces statistiques absolument horribles sont le résultat du confinement lié au coronavirus, mais est-ce que tout ce confinement était vraiment nécessaire en fin de compte ?
Comme je l’ai expliqué hier, la seule raison pour laquelle ce genre de confinement doit être mis en place est que les hôpitaux d’une zone particulière sont débordés, car si les gens ne peuvent pas obtenir de traitements médicaux, cela pourrait très certainement faire augmenter le nombre de décès suite à la pandémie, s’il n’y avait pas eu de confinement.
Or dans la plupart des régions des Etats-Unis et de l’Europe actuellement, les hôpitaux ne semblent plus du tout être débordés.Confiner tout le monde à la maison ne va pas vaincre ce virus, ni mettre fin à cette pandémie. Lorsque vous avez affaire à un virus comme celui-là qui se transmet facilement d’une personne à l’autre, il n’y a aucun moyen de le contenir. En fait, les Etats-Unis ont eu 31 900 nouveaux cas confirmés au cours des 24 dernières heures, même si la majeure partie du pays a déjà été confiné depuis des semaines.Oui, ce confinement a temporairement ralenti la propagation du virus, mais il a également prolongé la durée de cette pandémie. En fin de compte, cette pandémie ne prendra pas fin tant qu’elle n’aura pas touché toute la population et que l’immunité collective aura pris le dessus. Et comme je l’ai dit hier, 70 à 90% de la population va devoir développer des anticorps pour mettre fin à ce virus.Et si vous attendez qu’un vaccin nous sorte enfin de ce pétrin, je pense que vous allez devoir attendre encore très longtemps. Il n’y a jamais eu de vaccin efficace contre le coronavirus dans toute l’histoire de l’humanité, et la tâche est d’autant plus compliquée de tenter d’en trouver un contre le Covid-19, que les scientifiques ont découvert qu’il existait une trentaine de différentes souches du virus. La vérité est donc que cette épidémie va ravager nos populations, et rien de ce que nos politiques peuvent mettre en place, ne pourra empêcher sa propagation.
Mais la bonne nouvelle est que de nouveaux chiffres en provenance de New York semblent indiquer que nous sommes plus proches de l’immunité collective que nous l’imaginions auparavant…
Les résultats préliminaires de la première étude sur les anticorps anti-coronavirus à New York montrent que près de 14 % des tests ont été positifs, ce qui signifie qu’ils avaient le virus à un moment donné et ils s’en sont débarrassés, a déclaré jeudi le gouverneur Andrew Cuomo. Ceci équivaut à 2,7 millions d’infections dans tout l’état – plus de 10 fois plus que les cas confirmés de l’état.L’étude, qui fait partie des tests anticorps que Cuomo a lancé plus tôt cette semaine, est basée sur 3 000 échantillons aléatoires provenant de 40 sites dans 19 comtés. Bien que les données préliminaires suggèrent une infection beaucoup plus répandue, cela signifie que le taux de mortalité à New York est beaucoup plus faible que ce que l’on pensait auparavant.
Cependant, une autre étude menée dans le comté de LA, a révélé que seulement 4% de leurs résidents avaient développé des anticorps, ce qui est probablement plus représentatif de la nation dans son ensemble.
Quoi qu’il en soit, tout le monde convient que la grande majorité de la population américaine n’a pas développé d’anticorps, ce qui signifie qu’il y aura beaucoup plus de cas et beaucoup plus de décès dans les mois à venir.
Et cela va se produire quelle que soit la façon dont nos politiciens réagissent à cette crise.
Donc, tant que nos hôpitaux ne sont pas submergés, aucun confinement n’est nécessaire. Le total des cas finalement dépend du du nombre total des décès qui en fin de compte seront à peu près les mêmes, qu’il y ait un confinement ou non.Mais ce confinement finit clairement par foudroyer l’économie américaine et des dizaines de millions de salariés américains se retrouvent désormais au chômage.Et si nous continuons d’essayer de maintenir l’économie américaine à l’arrêt pendant encore quelques mois, les dégâts économiques seront incalculables.S’il vous plaît, ne vous méprenez pas sur ce que je dis. Je ne dis pas que nous devrions sacrifier de vies pour sauver l’économie. Ce que je dis, c’est qu’environ le même nombre de personnes finiront par mourir, que nous ayons des restrictions ou non. Et si nous ne pouvons pas gérer une crise sanitaire comme celle-là, comment allons-nous faire face à d’autres genres de crises ?Si vous êtes âgé, et que votre système immunitaire est affaibli ou que vous fassiez partie d’un autre groupe d’individus à haut risque, vous allez devoir vous mettre en quarantaine à l’avenir, et cela devrait déjà être le cas qu’il y ait un confinement ou non. Les taux de mortalité pour les groupes à haut risque sont beaucoup plus élevés que pour la population en général, et le danger est toujours aussi réel.Mais tout le monde devrait pouvoir reprendre le travail, car la plupart de la population finira par attraper ce virus, quoi que nous fassions. Tant que nos hôpitaux peuvent éviter d’être débordés et arrivent à gérer l’essentiel, nous devons poursuivre notre vie normalement.
Malheureusement, cela ne se produira pas. En grande partie, le confinement actuel va rester en place encore pendant un certain temps, et cette nouvelle dépression ne fera que s’aggraver.
Source: theeconomiccollapseblog – Voir les précédentes interventions de Michael Snyder
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