Les règles de quarantaine du gouvernement britannique seront levées en Angleterre d’ici la fin de la semaine prochaine, ont déclaré des responsables alors qu’il y a une baisse constante du nombre d’admissions à l’hôpital pour des cas COVID-19.
Le changement, annoncé samedi, marque la fin de toutes les restrictions sanitaires nationales en Angleterre. Les admissions à l’hôpital pour des cas COVID-19 ont encore baissé de 13,1% cette semaine après un mois de baisse du nombre de patients.
Downing Street a confirmé que le Premier ministre Boris Johnson avait l’intention d’abroger toutes les réglementations liées à la pandémie qui restreignent les libertés publiques en Angleterre lorsqu’il exposera sa stratégie pour vivre avec le COVID-19 au Parlement lundi.
« Le COVID ne disparaîtra pas soudainement, et nous devons apprendre à vivre avec ce virus et continuer à nous protéger sans restreindre nos libertés », a déclaré Johnson dans un communiqué.
Il a déclaré que l’Angleterre avait « construit de solides stratégies afin de se protéger au mieux » contre le virus grâce à ses déploiements de vaccins, ses tests, ses nouveaux traitements et « la meilleure compréhension scientifique de ce que ce virus est capable de faire ».
Johnson a également vanté le programme de vaccination du gouvernement comme la raison pour laquelle l’Angleterre est « en mesure » de supprimer les restrictions.
Dans le cadre du système de décentralisation du Royaume-Uni, les politiques de santé publique en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord sont définies par les législatures et les administrations locales, tandis qu’en Angleterre, les politiques sont décidées par le gouvernement britannique global à Westminster.
Downing Street a déclaré que les interventions pharmaceutiques « continueront d’être notre première ligne de défense », le programme de vaccination restera « ouvert à tous ceux qui ne se sont pas encore manifestés », mais « l’intervention du gouvernement dans la vie des gens peut enfin prendre fin ».
Les ministres ont également suggéré que les autotests gratuits pourraient également prendre fin, à l’exception des personnes les plus vulnérables et très âgées.
Le ministre des Forces armées, James Heappey, a déclaré jeudi à Sky News qu’il pensait que les gens pouvaient « changer nos comportements et moins s’inquiéter de la nécessité de se faire tester », car les futurs variants du virus devraient être « aussi bénins ou, plus probablement, encore plus bénins qu’Omicron.
Il a déclaré que la proposition de supprimer les tests gratuits était « une très bonne initiative » mais que Johnson annoncerait sa décision finale sous peu.
Cependant, Downing Street a semblé garder la porte ouverte pour que l’échantillonnage des infections financé par l’État reste en place, à la suite d’informations selon lesquelles les études sur le virus pourraient être retirées dans le cadre du plan. Un tel échantillonnage aide les scientifiques à surveiller les nouveaux variants et les souches émergentes préoccupantes.
Les responsables ont déclaré que le projet « Vivre avec COVID » de lundi, ainsi que la suppression des impositions de quarantaine, maintiendront « la résilience contre les futurs variants avec des capacités de surveillance continues ».
Répondant au projet futur de Johnson pour faire face au COVID-19, le parti d’opposition travailliste a déclaré que les gens ne devraient pas être invités à payer pour des tests ou à recevoir moins d’indemnités de maladie alors qu’on leur « demande toujours de se comporter de manière responsable ».
Le secrétaire fantôme à la Santé, Wes Streeting, a également accusé Johnson d’avoir tenté de « détourner l’attention de la police qui frappait à sa porte » et a déclaré que même si le parti travailliste » ne veut pas voir les restrictions en place plus longtemps qu’il ne le faut, le gouvernement devrait publier les preuves à l’appui de la décision de mettre fin aux restrictions, « afin que le public puisse avoir confiance et que cela est fait dans l’intérêt national ».
Johnson est actuellement l’une des plus de 50 personnes faisant l’objet d’une enquête policière pour avoir assisté à des soirées présumées enfreignant le confinement à Downing Street et au bureau du Cabinet en 2020 et 2021. Des membres de l’opposition et un certain nombre de députés conservateurs ont ouvertement appelé le Premier ministre à démissionner sur la soi-disant saga du « Partygate ». En cas d’amende par la police, un vote de défiance pourrait être déclenché, évinçant potentiellement Johnson en tant que Premier ministre.
Irlande du Nord, Ecosse, Pays de Galles
Plus tôt cette semaine, le ministre de la Santé d’Irlande du Nord, Robin Swann, a annulé toutes les restrictions sanitaires, remplaçant certaines d’entre elles par des conseils. Il n’y a pas de changement dans la recommandation de l’Irlande du Nord pour l’auto-isolement, mais le gouvernement a précisé qu’il s’agissait toujours d’une « orientation très forte » plutôt que juridiquement contraignante.
Les masques et les règles de distanciation sociale sont toujours en place en Écosse et au Pays de Galles, mais le Pays de Galles annulera partiellement ses obligations liées au port du masques le 28 février, les exigeant uniquement dans les magasins, dans les transports publics et dans les établissements de santé et de soins sociaux.
La règle pourrait être complètement supprimée au Pays de Galles d’ici la fin mars, de même que les règles d’auto-isolement.
Les laissez-passer NHS COVID sont toujours requis en Écosse comme condition d’entrée dans certains locaux, mais la première ministre Nicola Sturgeon a déclaré qu’elle publierait un plan clair du « retour à la normale » le 22 février.
Source: zerohedge
